C’est plus difficile de ne pas fléchir en rhumé.
Tout cela n’est que le fruit d’une rencontre, sortez vos lunettes, du caléidoscope ou aux jumelles, vous n'êtes qu’interprétation ; et la couleur du soleil n’y fera rien.
Ceux qui mettent la pensée au dessus de la vie ont certainement rêvé maintes et maintes fois : « Que la mort serait belle si, derrière, on me laissait faire quelques commentaires ! »
En la précédant, j’aurais aimé lui couper l’herbe sous le pied, mais elle est bien trop imprévisible, et fière, fière d’être plus libre et d’avoir au moins autant d’imagination que nous.
On se ramollit. Trop bien installé dans l'absurde, le cynisme devient si simple, si naturel, il perd toute force. Pas de nouveauté dans le nihilisme qui s'est systématisé. Quel malheur, il a pourri, s'est sclérosé. Il n'est pas devenu aphone, c'est bien pire : il s'est usé, habitué, un bousculeur domestiqué qui provoque parce qu'il ne comprend même plus qu'on puisse penser autrement. Fondu dans l'absence il ne peut que se taire, la révolte n'est qu'une comédie de plus, il ne croit plus, n'a plus rien à détruire.
On végète bien vite ; une foi domestiqué, alors qu'il pense refuser toute comédie, il n'est qu'un bouffon. On l'agite de temps à autre, en guise d'identité.
Un temps, le nihilisme, l'absurdisme faisait sens, un grand feu de camp de joyeux désespérés brûlant tout ce qui était à leur portée. Là, maintenant, pour le coup, j'ai vraiment l'impression de nager dans le vide, absence totale de progression.
Un arrière goût, les syllogismes de l'amertume peut-être, en toute ignorance pourtant.