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Aristide et Andromarque: bravo les 2 compères!
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  • Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux ; il faut se satisfaire du nécessaire ; rayons de soleil dans un vélux et un bon cigare dans l'anus. La la la lop bom bidoum.
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11 octobre 2008

Palinodie

Monge_canons_plVI_1Lors d’une promenade en la compagnie glaciale et décapante du cavalier Philidor, je suis tombé sur le cahier d’un jeune romantique, à l’écriture soignée, parsemé de médiocres dessins, d’une triste naïveté pour tout vous dire. C’est un de ces rêveurs qui nous font bien rire, le cavalier et moi. Ils se laissent sans cesse dépasser par leurs sentiments, leur écriture baveuse s’étale en d’incessants gémissements. J’entends encore le rire sardonique du cavalier entrecoupant sa lecture.
 C’est d’une grande lâcheté mais qu’importe, je me sens obligé de partager avec vous un fragment.

« J’ai de plus en plus envi de rester entre la musique et les mots, dans ces rêves imprécis si parfaits, ces instants obscurs et confus où se répète toute notre romance.

« Nous avons déjà longuement échangé, et fait l’amour plusieurs fois. Tu t’es mise en colère aussi, tu étais superbe. Tout cela bien sûr tu ne le sais pas, mais comprends-moi bien, si je t’annonce notre rupture c’est qu’il y a bien trop longtemps que nous sommes ensemble – tu m’es devenu insupportable … »
Un invité importun, pluie sang séché, quelques instants.
« … tu n’as pas été là pour me décevoir, j’ai pu effacer méthodiquement toute trace de ton humanité. Tu étais sublime et cruelle, exécutant pourtant le moindre de mes phantasmes, répétant la scène au rythme du désir – et si mes doigts cherchaient désespérément le parfum de ton corps, le plaisir, lui, était bien réel.
Tu dois saisir maintenant qu’en cette comédie tu ne pourras jamais être à la hauteur de ce rôle que tu refuses pourtant si bien.
Il nous reste juste un événement à jouer. Je te rassure tout de suite, c’est très simple, tu n’as rien à dire. Nous sommes face à face, le ciel n’est ni plus bleu ni plus vaste, le lieu importe peu. Quant à la lumière, contentons-nous de celle-ci, elle épouse si bien ton visage. Nous avons l’air un peu triste, comme des amants qui savent qu’il faut s’en tenir là, que l’avenir ne réserve rien de bon. Tes yeux sont perdus, nerveuse. Je souffle quelques mots et tu t’en vas, me laissant ce dernier regard.
Il ne m’en faut pas plus tu comprends, mais il me faut au moins cela … Je ne peux te quitter sans toi. »

Bien des détours pour exprimer cette idée simple. Je n’ai pas le courage de mes sentiments. »

Soupirait ce pion malheureux.

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Commentaires
A
Toi aussi?
A
Arisitide : comique de répétition fort élaboré ma foi !<br /> <br /> Lidia : Certes, mais la reine se moque bien du songe du pion ...<br /> <br /> vomirman (j'ai toujours un sentiment étrange quand j'écris ton pseudo :)) : oue les échecs, ça m'envahit pas mal bien que je ne lise pas trop les bouquins en ce moment, je suis un peu fatigué de lire là.<br /> mais oue, les échecs ... j'en croise tout les jours.
V
je suis content de voir que les échecs t'inspirent. La science ne vaincra pas ce jeu.<br /> <br /> J'ai plus le temps d'y jouer (j'ai meme plus de souris pour jouer sur le net). J'espère que tu lis bien mes bouquins.Si t'en veux des plus compliqués , fait signe.
L
Moi, j'adorerais être plaquée de cette façon...
A
Mais, Mr Andromarque, vous êtes un nihiliste?!
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