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Aristide et Andromarque: bravo les 2 compères!
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  • Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux ; il faut se satisfaire du nécessaire ; rayons de soleil dans un vélux et un bon cigare dans l'anus. La la la lop bom bidoum.
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6 décembre 2008

Akzidenz Grotesk

pianoC’est l’automne dans l’allée des Alyscamps. Vous entendrez bientôt au vent les violons voletant, les feuilles craquant sous le pied des enfants, leurs cris. Un paysage brûlant et cet homme emmitouflé aux vêtements sombre, plutôt élégant. Je ne sais plus, s’en va-t-il au loin, vers la ville, ses fumées blanches et son ciel pâle ; ou se rapproche-t-il de nous, le visage émacié perdu dans son haleine. Il a l’air calme et respire lentement. Je n’ai jamais su. Vous pourriez le voir nous saluer, le sourire diffus d’un hochement de tête. Mais peut-être pense-t-il à cette femme à l’ombrelle rouge, aux gestes inaperçus. Le voici qui nous regarde fixement. Il a l’air mécontent. Dérangé. Un enfant le bouscule, il disparaît derrière un arbre.
« -Comment vas-tu ?
-Sans opinion merci. »
Le visage déséquilibré dans une fossette de politesse il passe son chemin, le voilà dans la brousse. On n’y voit rien dans la brousse. Certes, mais j’ai bien envi de le voir moi. Il passe son chemin, j’ai dit. Une parole en l’air peut-être, « et toi, comment vas-tu ? » Dans le bruit qu’il a fui ! Abattue la parole, abattu
Ses jambes, ses reins, son dos, ses lèves … j’ai perdu ses yeux.
Le distinguez vous qui monte les escaliers ? Il me semble que c’est un jeune homme. Oh, ne craignez rien, il ne peut nous entendre. Mais nous chuchoterons, pour votre plaisir. Comme les voleurs, ou. Le voilà devant chez lui, l’escalier est tranquille. Oui, fini les gémissements. Dites, vous ne trouvez pas qu’il avait l’air nerveux en ouvrant la porte ? Et puis cette lenteur pour en arriver là ? Encore un traîne savate ? Non je ne pense pas. L’air de l’appréhension plutôt.
La mine sombre, celle pour écrire ou dessiner. Il ne fait rien. Ou bien si, il vadrouille. En rond ! Et dans dix mètres carré … il ne fait rien je te dis. Sourd ! Il écoute, rien à ajouter. La mine sombre, qu’importe la musique, qu’il s’exprime ou s’en aille !
C’est pourtant la pluie du violon, le fouet avant la caresse.
Ecrasé. Chute de piano.

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Commentaires
A
Je suis sans opinion sur ton autobiographie.
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