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Aristide et Andromarque: bravo les 2 compères!
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  • Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux ; il faut se satisfaire du nécessaire ; rayons de soleil dans un vélux et un bon cigare dans l'anus. La la la lop bom bidoum.
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3 août 2007

Chip leadership.

_mnt_win_c2_Tab_Blog2_Bacon_Crucifixion_fragment_J'ai atrocement besoin des autres. Besoin d'exister à travers eux. Besoin de partager mes pérégrinations existentielles -ou non, avec eux. Si l'Homme était capable d'être son propre miroir, et de s'en contenter, peut-être serait-il heureux. Peut-être n'aurions nous pas construit ces simulacres sociétaux, ce grand théâtre dans lequel chacun a sa place mais ne s'y retrouve jamais totalement.
Peu importe.
Toujours est-il que les autres me (nous?) sont nécessaires.

Mais je n'accepterai jamais cette nécessité, parce que je ne me retrouve jamais totalement en l'Autre. Parce qu'il m'est étranger, je suis aussi un étranger pour moi-même. J'aimerais résorber cette distance, mais je n'y parviens pas. Moi qui était auparavant très bavard, je constate aujourd'hui la futilité de toute discussion, l'incompréhension entre les êtres. Je tend désormais à privilégier le mutisme à la communication, la solitude à la sociabilité. Cette situation ne me convient pas, mais je suis encore plus frustré si j'ouvre la bouche.
Qui plus est, la liberté, la véritable liberté, s'expérimente contre les autres. La liberté qui consiste à accepter les limites fixés par la société, et à plus forte raison par la condition humaine, est une liberté d'esclaves, une forme d'acceptation qui correspond en fait à l'annihilation de toute révolte. Etre libre, c'est affirmer son humanité jusque dans ses recoins les plus extrêmes et les plus sombres. Il s'agit alors d'une affirmation transcendante, d'une révolte qui accepte l'impossible: exister totalement, et non pas vivre à moitié. Dans cette facette de la liberté, il n'y a malheureusement pas beaucoup de place, et il faut lutter pour y conquérir un siège. L'Autre est parfois nécessaire ; c'est aussi un obstacle.

Je ne peux pas vivre à travers les autres s'il s'agit d'un refus de ma propre liberté. On peut préférer la sécurité à la liberté, mais tous ne parviennent pas à s'en contenter. La liberté n'est pas créatrice, elle est destructrice: elle brise des chaînes, puis des murs, mais il ne s'agit au final que d'un retour à soi-même, à l'étendue de sa subjectivité.
Ma liberté ne s'affirme que dans la négation, elle n'existe que dans la destruction du monde sensible. Dont les autres font partie. Et moi également.

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Commentaires
S
Uuun post' ! Uuun post' ! ...
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